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Soft skills : pourquoi le marché francophone a un potentiel de développement énorme face au monde anglo-saxon

  • Photo du rédacteur: Alexandre Rivière
    Alexandre Rivière
  • 3 oct.
  • 3 min de lecture

Soft skills : une tendance mondiale inévitable


Depuis une dizaine d’années, les compétences comportementales (communication, leadership, adaptabilité, intelligence émotionnelle) sont devenues un enjeu majeur pour les entreprises.


Dans le monde anglo-saxon, elles sont déjà intégrées au cœur des pratiques RH. Dans l’espace francophone, le mouvement progresse mais reste encore limité.


Cette différence crée un décalage important, mais aussi un potentiel de développement considérable.


Le marché anglo-saxon : des soft skills déjà institutionnalisées


Dans les pays anglo-saxons (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie) :


  • 90 % des grandes entreprises intègrent les soft skills dans leur processus de recrutement (LinkedIn, 2023).

  • Les business schools et universités proposent des cours obligatoires en leadership, communication et collaboration.

  • Les recruteurs privilégient l’employability skills : les compétences transférables passent avant les diplômes.

  • Les managers sont formés dès leur prise de poste à l’intelligence émotionnelle et au coaching d’équipe.


Résultat : un marché mature, où les soft skills ne sont plus vues comme un “plus”, mais comme un critère central de compétitivité.


Le marché francophone : un retard… mais une demande croissante


En France, en Belgique, en Suisse ou encore dans plusieurs pays d’Afrique francophone :


  • Seules 35 % des entreprises déclarent intégrer les soft skills dans leur recrutement (IFOP, 2025).

  • La culture reste centrée sur les compétences techniques et les diplômes.

  • Les méthodes d’évaluation des soft skills sont peu utilisées et souvent réservées aux grandes entreprises.

  • Les dirigeants et RH expriment un intérêt croissant, mais manquent d’outils accessibles et validés.


On parle donc d’un marché émergent, où les soft skills sont encore sous-exploitées mais où les besoins deviennent urgents.


Pourquoi ce décalage existe-t-il ?


  1. Facteur culturel : le monde francophone valorise encore fortement le diplôme et l’expertise technique.

  2. Manque de formation des recruteurs : peu de cursus RH incluent des modules approfondis sur l’évaluation comportementale.

  3. Outils peu démocratisés : les tests psychométriques et modèles de personnalité restent souvent méconnus ou réservés à des consultants spécialisés.

  4. Perception des soft skills comme “intangibles” : on les considère encore trop comme des qualités personnelles difficiles à mesurer, plutôt que comme des compétences professionnelles mesurables.


Le potentiel du marché francophone : une opportunité unique


Le retard actuel n’est pas une faiblesse, mais une opportunité de croissance rapide.


  • Les dirigeants francophones commencent à reconnaître que les échecs de recrutement sont liés à 80 % aux soft skills et non aux compétences techniques.

  • Les nouvelles générations (millennials, Gen Z) attachent une grande importance au sens du travail, à la collaboration et à la qualité managériale.

  • Les transformations digitales et organisationnelles (télétravail, IA, travail hybride) exigent des compétences relationnelles encore plus fortes.


Tout cela fait des soft skills le prochain levier majeur de différenciation pour les entreprises francophones.


Exemples concrets de potentiel à exploiter


  • Afrique francophone : explosion des start-ups et besoin urgent de former des leaders capables de gérer des équipes multiculturelles.

  • France : les grandes écoles commencent à intégrer timidement des modules de soft skills, mais le marché des PME et ETI reste presque vierge.

  • Canada francophone : marché hybride influencé par le modèle anglo-saxon, mais avec encore une marge importante de structuration.


Conclusion : un retard qui cache une opportunité


Alors que le monde anglo-saxon a déjà institutionnalisé les soft skills, l’espace francophone est encore en phase de transition. Cela signifie une chose : les entreprises, les formateurs et les consultants qui prendront le virage dès aujourd’hui auront une longueur d’avance énorme.


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